A ciel ouvert
Suspendu aux lèvres blanches et aux ailes du temps, ma liberté joue à dénicher la face cachée des âmes que plus personne n’interroge sous le soleil radieux ou la tristesse du ciel.
Figée dans un sourire effacé ou une poitrine qui revendique encore sa généreuse grâce, la vie se poursuit à travers ces œuvres qui suscitent l’admiration pour le talent de leurs créateurs, souvent obligés de se contenter de l’anonymat.
Visiteur d’un jour, passant de toujours, tous peuvent lever les yeux et savourer le plaisir de la pierre devenue art, ou celui des émotions que le bronze accapare. Tant d’histoires illustres ou méconnues qui s’égrènent le long de nos rues et allées.
Qu’on soit averti ou amateur, faire vivre tous les résidents de ces musées ouverts au grand air, et aux grands cœurs.
A travers ce volet mi-clos, je veux deviner la lueur de vie qui témoigne du passé. Comprendre l’itinéraire des larmes suspendues, lire sur ces lèvres muettes, ce qu’a pu être l’existence disparue. Imaginer les joies et les tristesses, la voix et les humeurs d’une inconnue qui demeure, au-delà du blanc et du noir, une âme haute en couleurs, sous des traits d’éternité.