Dark light
Toi l’inconnue en noir qui engloutit même l’infini, tu as longtemps provoqué mes cauchemars par l’obscurité de ma chambre d’enfant. Aujourd’hui, attiré par ton néant absolu comme on l’est par le vide hypnotisant, je plonge en toi mon regard pour percer ton aura mystérieuse. J’y vois toujours l’autoritaire, l’effrayant et le secret, mais désormais j’admire aussi l’apaisant, l’élégant et le somptueux.
Dans ton silence où résident l’inconscient, les mythes, les rêves, je retrouve mes chers proches et mes aïeux devenus Divins. Également mes pensées et désirs, qui voltigent suivant une chorégraphie faite de mes plaisirs comme de mes craintes.
Dans tes nuances sombres et angoissantes, mon chemin de quête à la recherche de lueurs est constellé de lampions scintillants, tel un dôme incrusté de diamants étoilés. Leur lumière émerge parmi les anges, sans que le blanc vif ait besoin d’être convoqué.
Une part de toi invite au calme, à l’abandon, à la réflexion, une autre part, plus ténébreuse, à l’inquiétude, aux territoires tourmentés. Je me laisse emporter dans cet immatériel mystique invisible à l’œil, mais tellement visible à l’esprit.